D’un espace où règne le chaos, la danse trace un chemin entre voix et instruments pour créer des alliances ouvrant de nouvelles possibilités créatives.
Œuvres de Monteverdi, Gesualdo, Falconieri et Ortiz.
40 $ - régulier, 35 $ - 65 ans et plus, 15 $ - étudiant
Édifice Wilder (Espace orange) (métro Place-des-Arts)
1435, rue de Bleury
Montréal QC
Canada
Ruptures et Alliances
Les Jardins chorégraphiques
Stéphanie Brochard et Marie-Nathalie Lacoursière, chorégraphies et mise en scène
Stéphanie Brochard, Marie-Nathalie Lacoursière et Pierre-François Dollé, danse
Ensemble ArtChoral
Marie Magistry et Ellen Torrie, sopranos 1
Janelle Lucyk et Dorothéa Ventura, sopranos 2
Claudine Ledoux et Ian Sabourin, altos
Jean-Sébastien Allaire et Arthur Tanguay-Labrosse, ténors
Alasdair Campbell et John Giffen, basses
Matthias Maute, direction
Bande Montréal Baroque
Vincent Lauzer, flûte à bec
Olivier Brault et Tanya LaPerrière, violons
Susie Napper, violoncelle
Sara Lackie, harpe triple
Esteban La Rotta, luth
Ziya Tabassian, percussions
Ricercata quinta (Il Dolcimelo, v.1600)
O vos omnes (Sacræ cantiones I, 1603)
Io pur respiro in così gran dolore (Madrigali a 5 voci, libro sesto, 1611)
Recercada quinta sopra tenores italianos (Il trattado de glosas, 1553)
Zefiro torna e'l bel tempo rimena (ll sesto libro de madrigali a cinque voci, 1614)
Passacalio op. 22 nº 25 (Per ogni sorte di strumento musicale, 1655)
Lasciatemi morire (ll sesto libro de madrigali a cinque voci, 1614)
Gagliarda del Principe di Venosa
Crudel, perché mi fuggi? (Il secondo libro de madrigali a cinque voci, 1590)
Baci soavi e cari (Il primo libro de madrigali a cinque voci, 1587)
Recercada segunda sobre tenores Italianos (Il trattado de glosas, 1553)
Io mi son giovinetta (Quarto libro de madrigali a cinque voci, 1603)
La Montovana (Scolaro di Gasparo Zanetti per imparar a suonare di violini et altri stromenti, 1645)
La Bataille de Marignan (Chansons de maistre Clement Janequin, 1528)
Folias echa para mi Señora Doña Tarolilla de Carallenos (Il primo libro di Canzone, 1650)
Amo che deggio far (Il settimo libro de madrigali, 1619)
Aria nº 5 sopra la Bergamasca, op. 3 (Sonate, Arie e Correnti, 1642)
Sì dolce è'l tormento (Madrigali e canzonette, libro nono, 1651)
Ruptures et alliances illustre le passage de la Renaissance au Baroque en Italie par le biais d’œuvres vocales de Monteverdi, considéré comme le dernier grand compositeur de madrigaux italiens. Dans ces œuvres, il écrit dans le style ancien, la prima prattica, où l’écriture contrapuntique pour voix seules prime, tout en empruntant parfois au style nouveau, la seconda prattica. C’est ainsi que le madrigal Amo che deggio far, écrit dans le stile concertato baroque, fait appel à la basse continue et à deux violons pour accompagner les voix. Aux œuvres de Monteverdi se juxtaposent celles de Carlo Gesualdo di Venosa, compositeur innovateur et audacieux qui, avec ses madrigaux, démontre sa maîtrise du contrepoint et écrit dans un style libre, dissonant et faisant un usage d’un chromatisme des plus surprenants tant aujourd’hui qu’à l’époque.
La partie instrumentale du concert, quant à elle, se construit graduellement : d’un ricercata de Virgiliano présentant des diminutions (ou passaggi) pour instrument seul, on passe à des œuvres de Biagio Marini et de Gasparo Zanetti, écrites à quatre voix, dans un style à la frontière entre la Renaissance et le Baroque. On aborde également l’influence espagnole dans la musique italienne grâce aux œuvres de Diego Ortiz, né à Tolède mais ayant vécu et travaillé à Naples. C’est à Rome que paraît son recueil Tratado de glosas, dans lequel on retrouve des recercadas écrits sur des thèmes espagnols et italiens pouvant être joués par de petits groupes d’instrumentistes. Falconieri n’était pas non plus étranger à la musique espagnole, lui qui a séjourné en Espagne et en France pendant de nombreuses années et qui a écrit des variations sur la Folia, dans son premier recueil de canzone, symphonies et fantaisies.
D’un espace où règne une certaine forme de chaos et d’expérimentation dans la composition musicale, la danse trace un chemin entre voix et instruments pour créer des alliances ouvrant de nouvelles possibilités créatrices.
Bande Montréal Baroque
La Bande Montréal Baroque réunit quelques-uns des meilleurs musiciens jouant sur instruments d’époque à Montréal. L’ensemble a été constitué spécialement pour le Festival Montréal Baroque, qui a lieu en juin au Vieux-Montréal depuis 2003. Une initiative de la violoncelliste et gambiste Susie Napper, le Festival a comme objectif de permettre à la ville de Montréal de se démarquer à titre de centre mondial de la musique ancienne, en réunissant les grands noms du milieu dans la réalisation de concerts uniques et de calibre international. Le Festival se caractérise en grande partie par une programmation originale où se côtoient des œuvres connues et méconnues des XVIIe et XVIIIe siècles.
Ensemble vocal Arts-Québec
L’Ensemble vocal Arts-Québec est un chœur professionnel dans la grande tradition du chant choral au Québec. Après avoir été dirigé pendant presque 40 ans par son fondateur Yves Courville, le chœur a nommé Matthias Maute comme son nouveau directeur musical. Depuis, l’Ensemble vocal Arts-Québec a multiplié les prestations au Québec et au Canada, avec des apparitions très remarquées notamment au Festival Montréal Baroque et au festival Music and Beyond à Ottawa. Depuis ses débuts, l’Ensemble vocal Arts-Québec puise dans le répertoire des grands chefs-d’œuvre pour chœur et orchestre. À la suite du succès des représentations de l’oratorio The Triumph of Time and Truth de Haendel, le chœur a pris part à la célébration du 30e anniversaire de l’Ensemble Caprice dans la Messe en si de Bach à la salle Bourgie. Depuis 2018, dans le cadre de nombreuses collaborations avec Caprice, le chœur a donné des concerts à Saint-Jérôme, Saint-Jean-sur- Richelieu et Terrebonne ainsi qu’à Westmount et à Montréal. Durant une de ses tournées, le chœur a présenté Le Messie de Haendel dans plusieurs régions du Québec.
Les Jardins chorégraphiques
Fondée en 2007 par la danseuse, chorégraphe et metteure en scène Marie-Nathalie Lacoursière, Les Jardins chorégraphiques, boursiers du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts de Montréal, occupent une place singulière dans le milieu de la danse et de la musique ancienne au Québec, au Canada et dans le monde. Collaboratrice depuis plusieurs années, Stéphanie Brochard, danseuse contemporaine et baroque, a rejoint la compagnie en tant que codirectrice artistique en 2018. Flirtant avec les époques et cherchant à créer, renouveler et partager la danse ancienne avec fantaisie et finesse, la troupe est reconnue pour l’originalité et la diversité de ses réalisations.
Elle collabore étroitement avec de nombreux ensembles musicaux pour la création de productions originales ou d’œuvres du répertoire. Clavecin en Concert, Les Boréades de Montréal, le Toronto Masque Theatre, le Nouvel Opéra, les Idées heureuses et l’Opéra de Montréal figurent parmi les précieux collaborateurs des Jardins Chorégraphiques. La compagnie est également invitée à plusieurs festivals, dont le Festival Montréal Baroque, le festival de Saint-Riquier et le Early Music Alberta. Les Jardins Chorégraphiques comptent notamment à leurs actifs la première représentation contemporaine du Ballet Royal de l’Impatience de Lully, Les Élémens de Rebel, Apollon et Daphné de Haendel et Zémir et Azor de Grétry, ainsi que des créations originales telles que Les Indes galantes ou les automates de Topkapi et La Veuve Rebel. Les codirectrices cherchent continuellement à renouveler leur approche de la danse ancienne et n’hésitent pas à mettre sur pied des entreprises audacieuses, résolument contemporaines dans leur traitement et accessibles à tous. Les spectacles Écoute comme je danse et De la Pavane au Swing reflètent ce souci d’innover, ainsi que l’étonnant spectacle jeune public Viva les quatre saisons – une abeille en mission. Les Jardins Chorégraphiques se sont également lancé dans la production d’œuvres numériques.